Tourisme spatial
Encore plus de vols commerciaux habités en 2021 : Le tourisme spatial de plus en plus près
Chaque vol spatial habité alimente le rêve de plusieurs terriens d’admirer notre planète vue de haut. L’industrie spatiale est en plein essor, alimentée par les contrats accordés par la NASA à des compagnies privées pour le développement d’engins spatiaux, les fusées de plus en plus réutilisables et le retour prévu sur la Lune pour 2024. On assiste véritablement à une accélération des percées technologiques et de la fréquence des lancements de prototypes. Cette année, plus que jamais, on sent que l’espace deviendra bientôt beaucoup plus accessible, grâce aux besoins en pilotes pour les vols commerciaux et aux opportunités de tourisme spatial.
Blue Origin
Le 14 janvier dernier, la compagnie américaine Blue Origin a procédé au lancement de la version améliorée de sa fusée New Shepard, destinée au transport de 6 membres d’équipage. Le seul passager du vol test inhabité NS-14 s’appelle Mannequin Skywalker. Non, ce n’est pas un hasard si cela vous fait penser au jeune Darth Vader. La mission fut un succès et le mannequin se porte bien ! Restons à l’affut d’un test habité.
Les fusées réutilisables telles que New Shepard abaissent dramatiquement les coûts des lancements vers l’orbite basse. D’une moyenne d’environ 60 000 $ américains par kg à l’ère de la navette spatiale, on parlait en 2018 d’une réduction des coûts à 2 700 $ USD par kg (grâce à la fusée Falcon 9 de SpaceX). On peut alors commencer à penser au tourisme spatial. Bien que la fusée de Blue Origin ne soit pas encore prête pour les vols habités, la compagnie vous offre déjà le détail de ses services.
À l’achat d’un billet, le passager aura droit à un vol de 11 minutes, dont 4 en impesanteur, à l’entraînement nécessaire au vol, à un atterrissage classique de la capsule par parachute dans le désert du Texas et bien évidemment, à des vidéos et photos haute-définition en souvenir. À la communauté scientifique, on offre de louer de la place pour des instruments scientifiques pour la prise de mesures à l’intérieur ou à l’extérieur du vaisseau. Les chercheurs pourraient même effectuer eux-mêmes leurs des expériences à bord. À qui la chance ?
Virgin Galactic
L’entreprise Virgin Galactic, fondée par Richard Branson, a déjà vendu plusieurs centaines de billets pour ses vols spatiaux, même si l’avion spatial Spaceship Two n’a pas encore réussi un vol d’essai. En décembre 2020, le vol test habité avait échoué pour la 3e fois à se rendre à la frontière de l’espace. Une défaillance de moteur a forcé l’arrêt de l’ascension et les deux pilotes sont rentrés sains et saufs en faisant planer l’avion jusqu’à au sol. Si la mission avait réussi, Branson aurait pu s’envoler dès cette année. En attendant le début officiel des vols commerciaux, on peut se procurer un billet pour 200 000 $ à 300 000 $ américains.
SpaceX
On connaît SpaceX pour ses fusées dont les premiers étages atterrissent à la verticale (les premiers sont habituellement détruits), bien que Blue Origin ait réussi l’exploit tout juste avant. SpaceX avait aussi envoyé une voiture Tesla ‘conduite’ par un mannequin à destination de Mars, vol raté qui a placé le mannequin sur une orbite Terre-Soleil. La compagnie est passée à l’histoire en mai 2020 lorsqu’elle est devenue la première à transporter des astronautes jusqu’à à la Station spatiale internationale.
La compagnie d’Elon Musk travaille aussi sur le vaisseau Starship, qui pourrait transporter des astronautes jusqu’à la Lune pour la NASA. Évidemment, des vols circumlunaires de 6 à 7 jours seraient également accessibles à des clients du privé.
Boeing
La capsule spatiale habitée Starliner CS-100 de Boeing est également développée dans l’objectif de transporter des astronautes à la Station spatiale internationale pour la NASA. Le vaisseau de 7 places réutilisable jusqu’à 10 fois est encore en phase de tests, mais on pourrait assister au premier vol habité en 2021. Boeing vise également le transport de touristes à bord de la capsule Starliner. Elle contient des absorbeurs de chocs dans les sièges pour un atterrissage au sol plus confortable, un système d’arrimage automatique qui réduit le temps d’entraînement des astronautes et même le wifi.
La flotte de véhicules qui permettra au commun des mortels de quitter la planète s’étend. L’espace s’approche, à condition bien sûr d’en avoir les moyens. En même temps, dans un futur rapproché, le besoin d’astronautes augmentera, afin de piloter tous ces vaisseaux. Et vous, combien seriez-vous prêts à payer pour 4 minutes dans l’espace ?
Source de l’image : Blue Origin
Sources:
https://www.space.com/blue-origin-new-shepard-ns-14-launch-webcast
https://www.space.com/19584-blue-origin-quiet-plans-for-spaceships.html
https://www.blueorigin.com/new-shepard/
https://www.washingtonpost.com/technology/2020/12/12/virgin-galactic-test-new-mexico/
https://www.virgingalactic.com/mission/
http://www.boeing.com/space/starliner/
https://ntrs.nasa.gov/api/citations/20200001093/downloads/20200001093.pdf?attachment=true